Les universitaires dans la tourmente.

Ecrit le 21/02/2024

Le Covid 19, comme partout dans le monde a tout bouleversé, notamment le fonctionnement de ces Écoles Supérieures. Les universités publiques du Sénégal sont restées fermées durant cette pandémie et en ce début d’année 2024, la situation n’est toujours pas revenue à la normale.

université de Cheik Anta Dop de Dakar
Figure 1. L’université de Cheik Anta Dop de Dakar : un temple du savoir désorganisé. Photo Sud Quotidien

Aujourd’hui, c’est la politique qui bloque les universités publiques de tout le pays, avec l’incertitude du bon déroulement de l’élection présidentielle prévue en cette année. L’entrée universitaire ne s’est jamais réellement faite depuis juin 2023, et avec les tensions actuelles, son horizon est sombre.

La très grande majorité des universités publiques restent donc fermées, les campus, les restaus U également, mettant ainsi des milliers d’étudiants et étudiantes à la rue. Beaucoup d’entre eux sont rentrés dans leurs régions, dans leurs villages dans leurs familles, faute de pouvoir trouver un toit pour se loger sur place.

université de Cheik Anta Dop de Dakar
Figure 2. Entrée nord de l’université

Témoignage de Véronique FOFANA étudiante (native de Wassadou) en droit à l’université de Cheikh Anta Diop de Dakar :

"Dans mon groupe, une vingtaine de personnes suivait des cours de spécialisation dans le droit, aujourd’hui, nous ne sommes plus que 7, les 2/3 sont rentrés dans leurs villages faute de logement sur le Campus sans d’autres solutions, abandonnant ainsi leurs études."

Témoignage de Abou TRAORE étudiant à l’université de Dakar (natif de Wassadou).

"Nous avons la chance d’avoir un logement à Dakar, grâce à l’association et nous devons avancer dans l’attente d’une reprise de l’université, on ne peut pas rester les bras croisés à attendre, il faut bien vivre. Pour cela, nous essayons de trouver de petits boulots journaliers, afin de gagner un peu d’argent pour subvenir à nos besoins et dans l’espoir de pouvoir se payer une formation de quelques jours dans le privé pour poursuivre nos études et rattraper le retard"

Nous vous rappelons que l’association participe au loyer pour ces 11 universitaires tous issus de Wassadou.

A Dakar, louer un simple studio, sans commodités de nos jours coûte plus de 300 €/mois, hors charges. Nous avons la chance d’en louer un à l’année un depuis plusieurs années à un prix plus raisonnable.

La participation au loyer représente pour l’association un coût de 1 650 €/an, financés grâce à votre soutien et à tous les bénévoles œuvrant autour de nous.

Espérons un retour à la normale rapidement, afin de ne pas gâcher une année universitaire pour tous.

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