Le village de Wassadou se révolte…
Le village de Wassadou a fait la "Une" du Journal télévisé sur la 1ère chaine de télévision sénégalaise de 20 h le 15 février 2024.
En effet, les promesses faites par les dirigeants de la communauté de communes de Dialacoto (d’où le village, dépends.) et de l’état restent vaines depuis des années et les villageois sont fatigué d’attendre et se font entendre.
Leurs quatre principaux points de revendication sont :
L’électrification du village.
L’accès à l’eau.
La sécurisation de l’école primaire.
La sécurisation de la Route Nationale 1, traversant le village.
Electrification
Au 21ème siècle, ce village n’est toujours pas raccordé au réseau électrique qui passe depuis près de 3 ans au-dessus de Wassadou alors que les villages en amont et en aval le sont. Pourquoi ? Mutisme des autorités. L’accès à l’électricité est pourtant primordial pour que ce village puisse enfin se développer, beaucoup de projets restent dans les cartons faute de cette énergie.
Accès à l’eau
Il en est de même pour l’accès à l’eau qui malgré un forage fait il y a plusieurs années à Wassadou aucun branchement n’est finalisé. L’eau du puits reste la seule source pour le village avec tous les problèmes sanitaires et autres que cela peut avoir.
Sécurisation de l’école primaire
La sécurisation de l’école primaire reste une revendication majeure pour le village. Les écoles primaires au Sénégal sont implantées en dehors des villages et sont protégées par un mur d’enceinte contre le vandalisme, les vols et les animaux sauvages qui sont très dangereux pour les élèves, là aussi pourquoi l’école de Wassadou ne bénéficie pas de ce mur d’enceinte ?
Sécurisation de la Route Nationale
Et enfin la sécurisation de la Route Nationale 1, traversante le village et fréquentée chaque jour par des dizaines de camions citernes remplis d’hydrocarbure se rendant au Mali le pays voisin. De nombreux accidents mortels sont malheureusement enregistrés à Wassadou notamment au niveau d’un pont très dangereux. Ce pont à double virage sur la rivière Niékolo est au bout d’une ligne droite de plusieurs kilomètres à l’entrée du village. La vitesse excessive des véhicules à l’entrée du pont est très accidentogène. En 2020 uns des camions rempli de 55 000 litres de pétrole a fini sa course dans la rivière faisant deux morts et entrainant une pollution de la rivière sur plus d’un an, privant ainsi les pêcheurs du village de leur activité faisant vivre de nombreuses famille. Des camions de ciment, de riz …Ont également terminé leurs courses dans la rivière. La pause de ralentisseurs dans le village et aux entrées du pont est demandée depuis très longtemps, mais sans résultat.
Ainsi devant le silence des autorités, la population, principalement les jeunes, s’est tournée vers la presse télévisée qui malgré l’éloignement du village de la capitale Dakar (560 km) a jugé nécessaire de rencontrer la population et de leur consentir une page entière du JT de 20 h du 15 févier.
Espérons qu’ils seront entendus, car les villageois ne souhaitent pas lâcher ‘le morceau.’