Rentrée scolaire 2023-2024

Ainsi, pour le primaire, ce sont plusieurs centaines de cahiers, de Bics, d’ardoises, protèges cahiers, matériels géométriques etc… Que Jean-Pierre LACHAT a remis à notre président sur place Fyli Keita et à l’A.P. E (association des parents d’élèves) qui ont la charge comme chaque année de faire la distribution par classes par classe.

Ces fournitures sont achetées sur place par Jean-Pierre, afin d’avoir du matériel adapté à leurs besoins et de faire marcher le commerce local.

D’ailleurs à ce propos, nous remercions Mr Sow de Tambacounda qui est notre fournisseur depuis 15 ans et qui nous vends ce matériel au même prix depuis le début de notre collaboration.

Pour le secondaire, ce sont 97 boursiers, élèves des collèges de Dialacoto ou de Tambacounda qui ont touchés 10 000 francs CFA soit 15.27 € de l’association.

Nous rappelons qu’il faut avoir suivie sa scolarité primaire à Wassadou pour pouvoir toucher cette bourse. Cette bourse sert à régler les frais de scolarité et à payer quelques fournitures. Cette année, l’état sénégalais a baissé les frais d’inscription pour les collèges et lycées à 5 000 francs Cfa soit 7.63 € au lieu 7 500 Francs CFA ou 11.45€/an.

Pour les inscriptions au collège de Dialacoto, elles sont prises le jour même de la distribution pour le trésorier du collège qui se déplace spécialement pour nous. Ainsi, nous sommes certains que chaque élève est bien inscrit. Cela représente 90 élèves sur les 97 boursiers.

C’est un travail qui s’anticipe. Pour cela, Fyli Keita commence dès fin août à prendre les inscriptions des demandeurs, qui doivent fournir leurs identités avec nom du père et de la mère, leurs bulletins scolaires de l’année précédente pour vérification. Après-coup, ils reçoivent un numéro d’enregistrement pour recevoir leurs bourses. Cela paraît très bureaucratique pour ce village de brousse, mais c’est pour nous en France le seul moyen de pouvoir verser nos aides aux ayants droit. Cette distribution et inscription de bourse sont très pénibles car elles durent en moyenne 4 heures sous une forte chaleur (41 cette année) pour un coût de 970 000 francs CFA soit 1 481 € à l’association. Au Sénégal, tout le secteur éducatif de l’université à l’école primaire rencontre de très sérieux soucis par le manque de structure, l’augmentation d'élèves, le manque de professeurs, les retards de paiement des salaires, etc…​

Ainsi, pour le collège proche de Wassadou à Dialacoto (10 km), où 90% des élèves du village vont, ce collège est passé en quelques années à 960 étudiants pour 500 places. Ainsi, le corps enseignant manifeste son mécontentement auprès de l’état en multipliant les grèves dès la rentrée.

Pour l’université, le problème est encore plus grave puisque l’état et les instances universitaires sont en pleine négociation actuellement pour les mêmes raisons, mais l’état menace de reporter la rentrée à début 2024 et parle même de la faire après l’élection présidentielle de février 24, si les négociateurs ne tombent pas d’accord. (Info ou intox ?) Quoi qu’il en soit, il faudra s’attendre à des mouvements, des manifestations importantes dans la capitale dans les prochaines semaines. Devant tout cela nos universitaires sont très stressés et ne peuvent que rester qu’à l’écoute